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Laodamie, de Catherine Bernard

    Une pièce de Catherine Bernard, 1689.

    Mise en scène d’Aurore Evain, 2024.

    Spectacle en coproduction avec le Théâtre des Îlets – CDN de Montluçon, La Ferme de Bel Ébat – Théâtre de Guyancourt, Le Vivat, scène conventionnée d’Armentières. Projet soutenu par le ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France  

    En 1689, Catherine Bernard fait jouer à la Comédie Française Laodamie. Ce sera la première tragédie de femme à y être représentée. Lapièce connaît un succès retentissant et reste au répertoire pendant deux ans. Catherine Bernard tombe ensuite dans l’oubli, aidée par Voltaire qui, pris en défaut d’avoir plagié ses pièces, les attribue à Fontenelle… Elle rejoint ainsi le cercle des « Plumées ».

    Depuis, la réhabilitation de cette autrice, fille spirituelle de Madame de Lafayette, s’est poursuivie avec ces dernières années :

    • Des rééditions de ses oeuvres à son nom
    • Une lecture de sa tragédie Brutus à la Comédie-Française (2016)
    • Une émission sur France Culture (2017)
    • Un colloque à l’université de Rouen (2017)
    • Une conférence-lecture organisée par la BnF (2021).

    Sur les traces de Catherine Bernard

    Aujourd’hui, après avoir consacré cinq spectacles aux autrices oubliées, dont deux mises en scène de comédies du théâtre classique (Le Favori de Madame de Villedieu et La Folle Enchère de Madame Ulrich), Aurore Evain abordera les rives de la tragédie classique, sa langue, ses dilemmes, son questionnement sur les rapports entre Etat et sujet, pouvoir et amour, raison et émotion.

    Laodamie est l’oeuvre qui résonne au plus près de son travail de création et de recherche : Catherine Bernard y décline ses thèmes favoris, interrogeant le rapport à l’autorité, au pouvoir et à la légitimité, ici mis en scène à travers le destin d’une reine oubliée par l’Histoire.

    Sa pièce porte la trace d’un débat politique majeur à l’époque, lui aussi effacé de nos mémoires : la « Querelle des femmes », autrement dit la question de l’égalité entre les sexes et la légitimité des femmes à gouverner, penser, créer par elles-mêmes.

    Looking for Laodamie

    Avec : Amal ALLAOUI, Nathalie BOURG, Mona EL YAFI, Nathan GABILY, Matila MALLIARAKIS, Catherine PIFFARETTI

    Création musicale : Nathan GABILY(machines), en collaboration avec Amal ALLAOUI (chant) et Mona EL YAFI (flûte traversière)

    Scénographie : Carmen MARISCAL

    Costumes : Tanya ARTIOLI

    Création lumière : Jean Michel WARTNER

    Fabrication des décors : Marcel MONTES DE OCA

    Regard extérieur : Sophie DAULL

    Collaboratrice artistique : Elise PREVOST

    Crédit photo pour l’affiche : Carmen MARISCAL, Série Coiffes 2018

    Aurore Evain souhaite dans un premier temps, par un travail de lectures et d’échanges avec l’équipe artistique, creuser les pistes de représentation qu’offre la dramaturgie bernardienne. Il s’agira de :

    • Développer une recherche scénographique avec la plasticienne Carmen Mariscal : la fragilité, l’enfermement, et la mémoire sont ses thèmes de création, développés autour de l’histoire familiale, du mariage imposé, et de la violence faite aux femmes. Carmen Mariscal cherche à rendre visible la mémoire invisible.
    • Poursuivre avec la costumière Tanya Artioli une recherche autour d’un espace-temps indéterminé, entre Antiquité et monde futuriste, et y décliner la thématique du genre. Parmi les premières pistes évoquées : l’univers de la science-fiction, le surréalisme et la mode des années 90/2000 (Mugler, Gauthier, Iris Van Herpen).
    • Tisser les liens entre ces différents espace-temps par la musique et la polyphonie des voix parlées/chantées : construire une ambiance sonore inspirée des chants traditionnels de l’Epire, rythmant les battements de coeur de la reine, le grondement des peuples en colère, mêlée du souffle électro intemporel et organique de la Destinée.
    • Explorer les alexandrins et le langage bernardien : suivre les fils qui se tendent et se détendent entre amour et raison, soi et l’autre, pour ressusciter ces personnages pris dans les maillages de la guerre, de l’ambition et de la passion. Explorer comment les choix personnels des individus influent sur le destin collectif, et inversement.
    • Interroger la théâtralité baroque dans le registre de la tragédie : approfondir les changements de registre entre tragique et comique, que le regard ironique, voire parodique, de ces autrices baroques, puissamment « ex-centriques », à la périphérie des normes, ont en commun.

    CRÉATION 2024

    Résidence au Vivat – scène conventionnée d’Armentières (2 au 5 déc. 2023)

    Résidence au Théâtre des Îlets-CDN de Montluçon (2 au 14 janvier 2024)

    Ferme de Bel Ebat – Théâtre de Guyancourt (12 au 26 février 2024 – Création le 27 février 2024)

    La presse en parle…

    Scèneweb : Femmes effacées, Voltaire à la « man œuvre ». Entretien avec Aurore Evain, par Eric Demey Lire l’article

    Un fauteuil pour l’orchestre : Laodamie, écrit par Catherine Bernard, mise en scène d’Aurore Evain article de Corinne François-Denève. Extrait “[…] Dans le rôle de Laodamie, Nathalie Bourg a la fragilité pleine de fougue d’une Falconetti, voix pleine et décidée, déliant les alexandrins, mais le regard trouble, et le front vacillant sous la couronne. A ses côtés, Mona el Yafi, splendide Galatée antique, joue Nérée, la sœur, toute de douceur et de tendresse. […] Les images créées sont splendides : les éclairages, subtils, dessinent des espaces symboliques et beaux, entre proche et lointain. Les costumes de Tanya Artioli, la scénographie de Carmen Mariscal, tout aussi magnifiques […] On ne se demande qu’une chose : à quand le retour triomphal de Catherine Bernard à la Comédie Française, et la possibilité, pour Aurore Evain, de faire découvrir ce nouveau théâtre classique et populaire au très, très grand public ?” 08/03/2024. Lire l’article en intégralité

    2 commentaires sur “Laodamie, de Catherine Bernard”

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