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Musique, Danse et Lazzi

    Le Favori est une tragi-comédie inspirée de Tirso de Molina. Aurore Evain la replace au coeur de cette théâtralité baroque, par son travail avec les acteurs et à travers de nouveaux intermèdes musicaux empruntés à la commedia dell’arte.

    Ces intermèdes musicaux, accompagnés par l’Ensemble baroque « Les Mouvements de l’âme », sont l’occasion de jouer avec les identités, sous formes de jeux d’ombres et de lazzi, au son des sonates et cantates d’une autre créatrice talentueuse de l’époque : la compositrice Élisabeth Jacquet de La Guerre (1665-1729), la première femme à avoir écrit un opéra, joué à l’Académie Royale de musique, et qui dédia toutes ses œuvres à Louis XIV.

    La plupart des autres morceaux ont été écrits par des compositrices françaises et italiennes de l’époque : Barbara Strozzi, Antonia Bembo, et Mlle Bataille.

    Le travail chorégraphique a été confié à Cyrielle CARON.

    Liste des pièces musicales interprétées sur scène :
    • « Amor dormiglione », Barbara Strozzi, Cantate, ariette e duetti, opera seconda, Venise, 1651
    • Extrait de L’Isle de Délos, simphonie et récit « Agréable séjour… », Elisabeth Jacquet de La Guerre, Cantates françaises, Livre III, Paris, c.1715
    • Extraits de Sonates pour le Viollon et pour le Clavecin, Elisabeth Jacquet de La Guerre, Paris, 1707
    • « Ha que l’absence », Antonia Bembo, Produzione Armoniche, Bibliothèque Royale, 1695
    • Extrait de Susanne et les Vieillards, Air « Indiscrette jeunesse », (sur le texte du sonnet « Jouissance » de Mme de Villedieu), Elisabeth Jacquet de La Guerre Cantates françaises sur des sujets tirés de l’Ecriture, Livre I, Paris, 1708
    • Extrait de La Marche des Scythes, Joseph Nicolas Pancrace Royer, Paris, 1746
    • Extrait de Susanne et les Vieillards, Air « Que la même ardeur nous anime », Elisabeth Jacquet de La Guerre, Cantates françaises sur des sujets tirés de l’Ecriture, Livre I, Paris, 1708
    • « Qu’on ne me parle plus d’amour », Pierre Guédron, Ballet des Inconstants, Paris, 1608
    • Extrait de Judith, Air « La seule victoire », Elisabeth Jacquet de La Guerre, Cantates françaises sur des sujets tirés de l’Ecriture, Livre I, Paris, 1708
    • « On a beau se flatter d’être aimé » (sur les paroles du poulet « Depuis ce moment d’entretien » de la scène 2 de l’acte IV), Air sérieux de Mademoiselle Battaille, Recueil d’Airs Sérieux et à Boire, Paris, chez Christophe Ballard, Août 1704
    • « On a beau se flatter d’être aimé » (sur les paroles du poulet « Je sens des mouvements » de la scène 2 de l’acte IV), Air sérieux de Mademoiselle Battaille, Recueil d’Airs Sérieux et à Boire, Paris, chez Christophe Ballard, Novembre 1704
    • Extrait d’Esther, Air « Souvent la vérité timide », Elisabeth Jacquet de La Guerre, Cantates françaises sur des sujets tirés de l’Ecriture, Livre I, Paris, 1708
    • Extrait de Judith, Air « Chantons la gloire », Elisabeth Jacquet de La Guerre, Cantates françaises sur des sujets tirés de l’Ecriture, Livre I, Paris, 1708

    Malgré un certain pessimisme sur l’avenir des utopies et de l’héroïsme au sein de la nouvelle Cour, Le Favori reste une pièce à fin heureuse, inspirée de la comédie baroque espagnole.

    C’est même une pièce très joyeuse, pleine de fantaisie, car Mme de Villedieu manie brillamment l’ironie, le mélange des genres, et l’art d’exprimer une chose et son contraire…

    C’est cette ambiguïté constante, cet art du paradoxe que j’ai souhaité mettre au centre de mon travail avec les acteurs et actrices. Pour nous divertir avec les vers de Mme de Villedieu, nous cheminons au fil des alexandrins dans les arcanes de ces personnages complexes, tour à tour drôles, pathétiques ou héroïques. C’est pourquoi la mise en scène fait une grande part au théâtre dans le théâtre, à travers le recours au travestissement et à des intermèdes masqués, interprétés par une troupe de comédiens italiens venus représenter Le Favori à la Cour, à la demande de la reine.

     Ces intermèdes musicaux, accompagnés par l’Ensemble baroque Les Mouvements de l’âme, sont l’occasion de jouer avec les identités, sous formes de jeux d’ombres et de lazzi, au son des sonates et cantates d’une autre créatrice talentueuse de l’époque : la compositrice Élisabeth Jacquet de La Guerre (1665-1729), la première femme à avoir écrit un opéra, joué à l’Académie Royale de musique, et qui dédia toutes ses œuvres à Louis XIV.

    Aurore Evain

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